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Qu'est-ce qu'on met dans ton histoire ce soir ?

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24 novembre 2011

Ce soir, dans notre histoire: Un Trésor Un

Ce soir, dans notre histoire:

 

Un Trésor         Un Grenier        Une Petite Voiture

 

 

Achille, le détective

Cette nouvelle maison était bien plus grande que la précédente. Les pièces étaient plus grandes, le jardin était plus grand, sa chambre était plus grande… cette maison là avait un escalier. En haut dormaient Achille et son petit frère. 2 chambres et 3 portes.

Une porte menait au grenier. C’était la pièce secrète. Achille n’y était jamais rentré. Elle était fermée à double tour. C’était évident, si cette porte était fermée, c’était qu’elle devait déborder de choses importantes que l’on devait garder à l’abri des regards malveillants. Sans doute des trésors que Papa et  Maman avaient récupérés lors de voyages alors qu’Achille, et encore moins son frère, n’étaient arrivés dans cette famille.

Ou alors, peut-être qu’il n’y a rien de si précieux et seulement des monstres emmêlés dans des toiles d’araignées…Achille eut un frisson. Si cette porte était fermée à clef, ce n’était pas nécessairement pour que personne n’entre mais surtout pour que personne ne sorte de cette pièce mystérieuse.

Il mit son oreille contre la porte et entendu des craquements. D’un bond, il alla dans sa chambre, ferma la porte et essaya de se distraire avec bonshommes et voitures sans toutefois mettre de côté son enquête. Il lui fallait simplement se remettre de cette frayeur.

C’était plus fort que lui, les jours passaient mais cette pièce secrète ne quittait pas ses pensées. Il devait y entrer de la plus discrète des façons. Il fallait donc mettre au point « un plan d’attaque » et ne rien laisser au hasard. Son petit frère devait être endormi, il pénètrerait donc à l’heure de la sieste. Papa et Maman devront également être occupés en bas. Ce ne sera pas trop difficile non plus, en général, ils profitent de ce moment de répit que leur offre mon petit frère en dormant pour récupérer : il épuise toutes les personnes qui l’entoure.

Dernier détail : il lui fallait la clef de la pièce secrète. Et ce détail Achille l’avait quasiment réglé. Il avait mené son enquête. Elle n’était pas accrochée sur un clou dans la boîte à clefs : trop simple. Elle n’était pas non plus sur le trousseau de clefs : trop évident. Elle était rangée tout au fond du tiroir du bureau. Il avait un peu fouillé cet endroit car Achille savait bien que toutes les choses importantes se trouvaient forcément vers ce territoire. Raison de plus de penser que si cette clef était si bien cachée, dans ce bureau où tout ce qui s’y trouvait était de la plus haute importance, elle devait forcément ouvrir une pièce secrète pleine de surprises.

La visite du facteur et surtout de ses calendriers fut comme un signe pour Achille. C’était aujourd’hui qu’il fallait intervenir. Son frère était dans son lit depuis peu, Papa et maman allaient lui laisser un petit moment pour mener à bien et discrètement sa première mission. Il alla dans le bureau et pistant tel un véritable enquêteur à droite à gauche et s’empara de la clef.

Il monta les marches de l’escalier 4 à 4.

Et, à peine essoufflé, il était maintenant devant la porte de la pièce secrète, les yeux rivés sur la clef qu’il tenait serré dans sa main, comme un trophée : 1er signe de victoire.

Il sentait son cœur cognait de plus en plus fort dans sa poitrine quand il mit la clef dans la serrure, puis la tourna doucement pour éviter tout bruit suspect.

Ca y est, la pièce secrète était maintenant ouverte. Il mit sa main sur la poignée, son cœur allait bondir hors  de lui tellement il battait vite et fort. Il fallait maintenant ouvrir Achille le détective… Et les détectives n’ont pas peur de grand-chose et surtout pas des pièces plongées dans le noir où personne ne sait vraiment ce qu’il s’y passe quand tout le monde dort ou à quitter la maison.

Il poussa la porte doucement. Etrangement, il aurait pensé qu’elle allait s’entrebâiller avec un grincement terrible et revenir cognée sur le bout de ses chaussures ; mais non, elle était là grande ouverte laissant entrevoir une pièce secrète à peine éclairée par la lumière du couloir. Ça y est, ça n’avait pas été si terrible finalement.

Ces craquements  de l’autre jour ne devaient être que le bois du plancher et non pas des os qui claquaient entre eux comme il l’avait imaginé.

Il savait maintenant qu’un trésor était là, à sa portée. Il allait trouver des merveilles et en se mettant d’accord avec ses parents, il s’imaginait déjà tenir un stand au vide grenier du quartier où des gens se précipiteraient pour acheter tous ces objets rares et précieux et alors avec son butin, il pourrait enfin s’offrir  cette moto électrique que le Père Noël mettait tant de temps à lui apporter.

Achille repris ses esprits et avant de penser à ce qu’il allait faire avec son trésor, il fallait le trouver. D’un point de vue pratique, il était hors de question d’allumer la lumière. Les yeux du détective Achille devaient opérer un changement et s’habituaient maintenant à la pénombre. Pas d’autre solution pour éviter d’éveiller l’attention.

A première vue, pas d’énorme toile d’araignée. Pas de yeux rouges de monstres ni de rugissement suspect. Et en fait, pas grand-chose à voir dans ce grenier…dans un coin de la pièce, en face de la porte, ne se trouvaient que quelques cartons et une grande boîte en plastique. Pas de quoi effrayer qui que ce soit.

Après tout, c’est vrai que le trésor ne se trouvait pas dans une énorme malle recouverte de poussière et de toiles d’araignées, ça perdait un peu de son charme mais cela ne voulait pas dire que les cartons ne renfermaient rien d’exceptionnel.

Près des cartons, il s’accroupit et souleva les battants du carton du dessus. Achille chercha à tâtons et pris le 1er objet venu dans sa main. Une petite voiture à 3 roues d’un rouge passé avec des éclats sur la carrosserie logeait dans sa main. La clarté du couloir apportait suffisamment de lumière pour qu’Achille puisse bien voir son trophée. Il ne put s’empêcher  de tirer sa bouche sur le côté et se surpris à dire à voix haute : « et bien : quel trésor ! ». Il déposa sa trouvaille sans intérêt à côté de lui et l’envie de refouiller dans ce carton avait disparu tout comme l’idée d’y trouver des merveilles.

Assis par terre, alors qu’il avait plongé la tête entre ses genoux repliés contre lui. Achille sentit une présence. Il n’était plus seul. Il percevait presque un souffle. Quelqu’un vivait bel et bien dans cette pièce secrète et il s’était trompé, ce n’était pas un grenier plein de trésor mais des horribles monstres qui vivaient ici. Combien étaient-ils ? Deux. Dix. Et si c’était plus.

Achille ne bougeait pas d’un cil, paralysé par la peur il n’osait relever sa tête et voir alors tous ces monstres devant lui prêt à se jeter sur leur proie. De toutes ses forces et avec un peu de fierté, il redressa la tête et ouvra peu à peu les yeux. Dans l’encadrement de la porte, une immense silhouette était là…prête à lui sauter dessus.

« Achille, je te cherchais partout »

Maman ! C’était bien la voix de sa Maman ! Achille était perdu : un monstre se serait-il emparer de la voix de sa propre Maman ?

La lumière s’alluma. Le si doux visage de sa Maman était un peu crispé par l’inquiétude qui se lisait dans son regard. Mais c’était bien sa Maman.

« Achille : tu es là !! J’étais si inquiète ! Je t’appelais et tu ne répondais pas » dit-elle en avançant jusqu’au petit garçon.

Elle s’accroupit devant et mis sa main contre la joue d’Achille : « Que se passe-t-il ? Tu n’as rien à me dire ? »

Sa voix était douce. Achille sentit les larmes lui montaient aux yeux. La peur était retombée et il se rendait compte à quel point il avait pu inquiéter son entourage en disparaissant ainsi…

Maman prit la petite voiture rouge et un petit sourire se dessina sur son visage :

« Tu l’as retrouvé ! Je te revois y jouer, tu ne t’en souviens pas ? 

-          Non, dit-il, timide et surpris.

-          Tu y jouais des heures entières à ces petites voitures ! elles ont en fait des carambolages et des poursuites ! »

Maman alluma la lumière et d’un pas était revenu aux cartons, enfonça presque sa tête entière dans le 1er sur le haut de la pile.

Elle en sortit un cadre. A l’intérieur était brodé « Achille », son jour et son heure de naissance. Le tout entouré d’animaux de la savane.

Achille eut un éclair dans le regard. Mais oui, ce cadre, il était dans sa chambre, juste au-dessus de son lit.

Dans ce carton, se trouvaient effectivement des merveilles…Des peluches, la plupart avec un pelage un peu passé, certaines distendues mais elles en avaient vues elles aussi des câlins et des balais de voltiges.  Des voitures qui lui paraissent toute petites maintenant qu’il avait dans sa chambre « de grand » des voitures télécommandées. Mais Achille se revoyait très bien, faire des courses-poursuites et des accidents en faisant le tour du lit de Papa et Maman un nombre incalculable de fois.

Achille et Maman sortaient les jouets un à un en silence pendant qu’à chaque découverte les souvenirs se pressaient dans leur têtes. Chacun à sa façon.

La malle en plastique, elle, ne contenait pas de jouets. Maman et Achille s’installèrent par terre l’un à côté de l’autre, contre le mur, les jambes tendues.

« Cette malle Achille, dit Maman, contient des choses très précieuses. Nous y tenons énormément. Il y a toute ta vie ».

Maman sortit un énorme livre rempli de photos. Ils le feuilletèrent tous les 2. Ce livre effectivement contenait toute la vie d’Achille, de sa naissance à maintenant.

Dans la malle se trouvaient aussi, des dessins, une mèche de cheveux déposée précieusement dans une enveloppe, des empreintes de mains faites à la peinture, des poèmes, des travaux faits à la petite école…

Achille se souvenait de certaines choses et Maman lui en remémoraient certaines autres.

Souvent elle tapotait son doigt sur une photo en particulier et racontait l’anecdote qui allait avec. D’ une voix un peu tremblante : elle sortit d’un petit encart plastifié du livre, un tout petit bracelet où était écrit le prénom de son petit garçon et sa date de naissance…

« Tu vois Achille, dit elle en serrant le livre contre elle et en tapotant la malle, ça c’est mon trésor ».

« Mais, vous étiez là !! Je vous cherche depuis des heures !!»

Cette voix les fit sursauter. Papa, à son tour avait l’air grave au pas de la porte du grenier. Maman leva le fameux livre et Papa souriant, vint s’asseoir à côté d’Achille.

Notre petit détective  regarda le grenier puis les cartons et la malle. Entouré de son Papa et de sa Maman, il les écoutait avec une voix émue et parfois rieuse, commentant certaines photos par des « tu te souviens ? » et en caresser d’autres silencieusement.

Papa et Maman n’avaient rien jetés. Tous ses souvenirs étaient là. Effectivement, ils n’avaient pas de valeur dans un vide grenier mais à ses yeux : ils n’avaient pas de prix.

 

 

 

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10 novembre 2011

A toi de me dire maintenant ce que tu veux dans

 

A toi de me dire maintenant ce que tu veux dans ton histoire...

6 novembre 2011

Ce soir, dans notre histoire: -Un guépard – Un

Ce soir, dans notre histoire:

 

                  -Un guépard        – Un cafard        – Un canard

 

Dans la savane, il faut avoir quelque chose en plus, quelque chose qui sorte de l’ordinaire : un super pouvoir.

Par exemple, le lion, ça c’est sur que tout le monde sait qu’il a tout en plus que les autres. C’est le roi des animaux et ça, ça ne se discute pas.

L’éléphant, bon c’est différent, c’est pas le roi des animaux mais il est quand même très imposant, alors personne n’a vraiment envie de se mesurer à lui.

Et bien moi, je suis un guépard et ma particularité, mon super pouvoir, est que je suis le plus rapide et ça c’est impressionnant… et ça impressionne autant qu’un lion ou qu’un éléphant…enfin, à mes yeux. Moi, je vais vite, je suis super courageux et il faut le dire, je suis beau quand je cours.

J’adore courir. Je cours tout le temps. Je cours longtemps.

Et ce jour là, j’ai trop couru et je me suis perdu.

Plus rien ne ressemblait à la savane autour de moi. J’avais du courir longtemps et maintenant, puisque personne ne pouvait me voir, je devais l’avouer, j’avais un peu peur.

Ma savane avec ses grandes prairies, était maintenant remplacée par une forêt. De petits arbres parsemés ma savane, et ici, il y en avait partout.

Il faisait bien froid ici et j’avais de plus en plus peur. J’avais beau être le plus rapide, je ne faisais quand même pas le fier dans ce milieu hostile : j’étais perdu et fatigué. Je décidais de m’asseoir afin de reprendre des forces lorsqu'au loin, j’entendis un cri venant de nulle part. Je me redressais, à l’affut et prêt à attaquer.

« Mais, tu peux pas faire attention ! Parole de caméléon ».

D’où venait cette voix ? Elle ne m’avait pas l’air d’être si éloignée pourtant, de derrière un arbre peut-être…

« Et oh : tu m’as écrasé comme une vulgaire limace, tu pourrais au moins t’excuser espèce de… Mais qui es-tu ? Quelle espèce de chose es-tu ? Parole de zébu.

- Quelle espèce de chose ? » criais-je. « Mais pour qui te prends-tu, toi qui n’ose même pas te montrer. Je suis un guépard, espèce de sot qui ne sert sans doute à rien !! Tu sais l’animal le plus rapide au monde ! Ah ah !

- Un guépard… Jamais entendu parler de toi. Mais bref, je ne sers peut-être à rien mais je n’ennuie et n’insulte personne. Si tu ne t’aventures plus par ici, je te promets de ne pas te gâcher la vie. Allez rentre chez toi, il se fait tard, parole de cafard ! »

Je posais alors mes yeux au sol, cherchant au son d’où pouvait venir cette voix et découvrais alors, au bout de ma patte, cette petite chose toute noire.

Mon sang ne fit qu’un tour et je partis en courant. Je pense même avoir battu un record de vitesse ce jour là ! Plus je courais, plus je me disais que cette chose n’étais pas si grosse que ça et que je m’étais peut-être affolé pour rien… Mais s’ils avaient été plusieurs… Une armée de petites choses… Menaçantes et agressives. Elles m’auraient encerclées et…Bouh je préférais ne pas y penser.

Au bout de ma course, heureusement un lac me tendit les pattes. Bien plus grand que chez nous. Assoiffé, je lapais cette eau plus fraîche que chez nous, quel plai…

« Coin-coin !

- Mais qu’est-ce que c’est ! » criais-je. « Qu’est-ce que tu me veux ?

- Ben rien, je me balade. Détends-toi l’animal et saches qu’un canard, ça fait pas de mal à grand monde.

- Un canard ! Mais tu sers à quoi ?

- A quoi je sers ? Tu es drôle toi » me répondit le canard. « Et toi, à quoi, tu sers ?

- Ben moi, je cours vite », lui répondis-je.

« D’accord, tu cours vite, et après ?

- Ben, c’est tout. C’est déjà très bien je trouve.

- Tu sais, moi, je sais peut-être pas faire autant de choses que toi mais je sais en faire d’autres. Tu vois, on ne se ressemble pas mais c’est pas pour autant que je vaux moins que toi. Sois pas arrogant l’animal : on a tous quelque chose à s’apporter ».

Le canard continua son chemin sans plus me regarder et me dit de loin :

« J’ai vu des oiseaux dans le ciel qui cherchaient la chaleur. Ils sont partis par là » me montrant le chemin d’un coup de bec.

C’est ainsi qu’en prenant cette direction, en marchant tranquillement, je repensais à ceux qui avaient croisés mon chemin : ce canard et sans doute cette armée de cafards.

J’étais content que personne de ma savane ne m’ait vu et puis je me suis surtout dit qu’eux aussi avaient quelque chose en plus… comme nous tous finalement.

 

 

 

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10 octobre 2011

Ce soir, dans notre histoire: - Un chevalier -

Ce soir, dans notre histoire:


- Un chevalier    - Une valise      - Un dragon à 3 têtes

 

Il était une fois, tout au bout d’une forêt immense, un preux chevalier vivant dans un château. Le roi avait une entière confiance en son chevalier si méritant. Ce chevalier prénommé Hugues et surnommé Hugues le Conquérant, n’avait à la hauteur de ses louanges que les triomphes de ces duels et batailles remportés. Bien sûr, il était à la tête de la troupe des chevaliers du roi mais il restait très solitaire. Et souvent, très souvent, il partait seul dans la forêt, cette si grande forêt, si sombre.

Ce soir, c’était la pleine lune, Hugues partait dans ce qu’il appelait « son domaine ». On y voyait presque comme en plein jour cette nuit-là. Hugues en profitait pour se ressourcer, à ne penser à rien et juste à contempler ce qui l’entourait.

Il respirait à plein poumon, il marchait sans se soucier de savoir où ses pas allaient le mener. Et ses pas justement ne virent pas cette valise au milieu de nulle part. Cette valise qui fit donc chuter Hugues de tout son long et de tout son poids.

Heureusement que personne ne venait dans cette endroit comme lui, une chance pour Hugues, particulièrement vexé. Et puis d’abord, qu’est-ce que pouvait faire une valise ici ? Non, mais, c’est vrai… Une valise ? Et puis, à qui ? Et puis, comment se fait-il… ?

Vous l’avez compris, beaucoup de questions se bousculaient dans la tête du valeureux chevalier.

Mais Hugues n’eut pas vraiment le temps d’essayer de répondre à ses questions car un bruit assourdissant venait lui aussi de rompre le silence de la forêt.

Un bruit de… A vrai dire Hugues ne savait pas trop à quoi ressemblait ce bruit. On aurait pu penser à un troupeau de sangliers… Mais il semblait bien qu’on entendait également des voix… Enfin, jamais, au grand jamais, Hugues n’avait entendu ou entendu parler de quelque chose de la sorte. Et il faut l’avouer, seul dans cette forêt, la peur commençait à le gagner.

Des voix. C’étaient bien des voix qu’entendait désormais notre preux chevalier. Elles s’approchaient.

Hugues cherchait un endroit stratégique pour à la fois se camoufler et épier.

«Je n’en étais pas responsable, un point c’est tout ! Et cesse de me parler ainsi ! »

Quel était donc cet énergumène. Cette voix ne ressemblait à aucune autre. Une voix grave, si grave… Peut-être était-ce un géant ?

Mais, il n’y en avait pas qu’une de ces voix et elles se rapprochaient drôlement vite.

Ce que pu voir Hugues lui coupa le souffle et quelque part, ce n’était pas une mauvaise chose, pour rester des plus discrets.

Effectivement, comme il le pensait, il n’avait jamais entendu parler de quelque chose de la sorte et à vrai dire, s’il sortait de cette épopée sain et sauf, il ne se sentirait pas le courage de raconter ce qui se trouvait maintenant sous ses yeux.

Un dragon à 3 têtes ! Gigantesque ! Là, à quelques pas de lui. Et ces 3 têtes se disputaient, là, devant lui.

« Tu m’excuseras Bartolo mais TU devais t’occuper de la valise. Je t’avais prévenu dès le départ : TU étais responsable de notre bagage.

-          Ecoutes moi bien cher chef Bartholomé : jamais tu ne m’as dit quoi que ce soit. Tu as

encore parlé tout seul. Tu n’as qu’à demander à Bartoloméo.

-          Tu sais bien que Bartoloméo… Mais, mais, mais : qu’est-ce que je vois là ? Ca m’a

tout l’air d’être un petit bonhomme. »

Démasqué. Hugues était repéré et ces 3 têtes étaient si près qu’il sentait leur souffle sortant de leurs narines sur son visage. Il était pétrifié.

«  Bonjour jeune ami ! Je me présente, je suis Bartholomé et voici mes frères : au milieu, c’est Bartoloméo. Ne t’inquiètes pas, il ne parle pas, il n’a jamais parlé. Et là-bas, de l’autre côté, c’est Bartolo.

-          Oui, Bartolo, c’est moi. J’oublie tout soi-disant. Ah, je suis pas la tête pensante de

l’équipe !

-          Arrêtes donc de faire l’intéressant Bartolo devant le petit bonhomme. Demandons-lui

plutôt s’il n’a pas vu notre valise. »

Sans pouvoir ouvrir la bouche, Hugues tendit juste le doigt en direction de la valise.

«  Et bien la voilà ! Encore merci petit bonhomme », dit une des 3 têtes.

En 2 temps, 3 mouvements, la valise sous un bras, le dragon à 3 têtes avait fait demi-tour et en quelques pas, était déjà bien loin dans la forêt. Hugues entendait encore les 2 têtes se disputaient durant un long moment.

Puis, le silence. Notre chevalier resta assis, là, sans bouger. Il n’était pas bien sûr de ce qu’il venait de vivre. Il n’était pas bien sûr de l’avoir rêvé non plus.

Mais une chose est sûre, plus jamais, on ne le reprendra à aller se ressourcer dans la forêt.

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